Biographie

Lo-fi vs country

My Little Cheap Dictaphone

Prenez quelques ficelles lo-fi, un jeune garçon inspiré, une bonne pincée d’imagination et pas mal de débrouille. Faites passer le tout par le bouillonnant collectif liégeois JauneOrange, et vous obtenez les débuts de My Little Cheap Dictaphone, alors projet solitaire de Redboy.

Les joyeux bricolages à la bonne franquette évoluent toutefois rapidement : en 2002, le groupe – puisqu’il s’agira désormais d’un trio – sort Music Drama, enregistré et produit quelque part entre la Belgique et le Nebraska, avec l’éminente complicité de Mike Mogis (Bright Eyes, The Faint, Cursive, Azure Ray). Soutenu par deux singles (et un clip) amplement diffusés, ce premier album aux ambiances hantées remporte un accueil enthousiaste. Les médias s’y intéressent, désignant d’emblée le phénomène comme une des révélations belges de l’année. S’en suivent deux ans de tournée, aux côtés de Nada Surf, Sophia, Bonnie Prince Billy, Venus ou Chokebore.

Entre temps, Redboy rencontre Anthony Sinatra, avec qui il fonde Hollywood Porn Stars (un album sort chez Naïve, et la bande foule une centaine de scènes en Europe pendant 3 ans).

My Little Cheap Dictaphone n’en est pas pour autant oublié... Voilà trois ans que Small Town Boy, le deuxième album qui sortira le 21 avril, mûrit. Il s’agit d’un ouvrage de longue haleine, composé de chansons soigneusement lustrées au fil du temps. Si le tout est finalement enregistré en quelques jours de l’hiver 2006, dans des conditions live, c’est avec la même patience d’orfèvre qu’il a été peaufiné : deux mois de studio, aux côtés des producteurs, arrangeurs et mixeurs Duke (Venus), Niek Meul (Das Pop), Anthony Sinatra et Phil Corthouts.

La musique de My Little Cheap Dictaphone se veut avant tout basée sur des émotions toujours intègres, dont Small Town Boy décline toute la palette humaine. On vogue entre de la folk-pop soigneusement orchestrée et un certain indie rock poignant, on passe du guilleret au grave, comme si Les Thrills, Sparklehorse et Mercury Rev croisaient Bright Eyes, PJ Harvey ou Arcade Fire.

Avec son intégrité ancrée dans de solides racines, Small Town Boy présente une authenticité qui ne demande qu’à se laisser apprivoiser. Celle-ci se transporte également sur scène, où l’univers habité du trio, à la fois rêveur et enragé, prend tout son sens.