Biographie

"Pas évident de réussir un follow-up à Ride, mais je suis heureux de ce que j’entends..."

Mark Gardener

Mots forts pour Mark Gardener au sujet du processus de création de "these beautiful ghosts », son premier effort solo depuis la séparation de Ride. Rappelons aux plus jeunes que Ride était un des initiateurs du mouvement "shoegazing" de la fin des années 80/début des années 90 en angleterre et a influencé pas mal d’artistes pendant les années qui suivirent. Mark Gardener indique : "ma passion pour la musique n'a pas changé, mais naturellement, je suis une personne complètement différente maintenant." Ne vous méprenez pas, Mark Gardener est toujours attaché à cette passion (la musique) depuis un moment maintenant. Et comme la plupart des disques, celui-ci a une histoire...

Revenons en février 2003, après avoir passé deux années au calme, réfugié dans une ferme dans le Lot, puis en voyage en Inde, Mark a eu l’opportunité de remonter sur scène grâce au succès du Best Of de Ride. Le label américain qui avait sorti la compilation lui a demandé de venir faire quelques dates acoustiques à Austin, TX en mars et de faire quelques interviews et des sessions radio. C'avait la première fois en 11 ans que Mark rejouait aux Etats-Unis depuis la dernière tournée de Ride 1992 lorsqu’il était encore trop jeune pour boire dans les clubs où ils jouaient. Le show d’austin s’est transformé en deux mois de tournée acoustique durant laquelle Mark a joué des titres de Ride et en a profité aussi pour jouer du nouveau matériel.

Avant de partir aux Etats-Unis, Mark a donné un showcase à Oxford et il fut rejoint sur scène par le groupe Goldrush. Par ailleurs, Andy Bell et loz Colbert les rejoignirent sur scène pour les rappels ! (Steve Queralt était malheureusement absent ce soir là).

Quand Mark rentra de sa tournée américaine, lui et Goldrush décidèrent d’enregistrer un EP ensemble "falling out into the night" avec une chanson de mark, "snow in mexico », une chanson de Goldrush et une chanson de Ride (« dreams burn down). Quelques copies furent envoyées à gauche et à droite et sont passées à la radio quelques mois plus tard (BBC Radio1 et BBC 6 music). Mark joua au Spitz à Londres le 30 juillet avec Goldrush en tant que backing band.

En Août, l’écriture et l’enregistrement de nouveux titres/démos continuent. Suivra alors, deux mois de tournée toujours en compagnie de goldrush à travers plusieurs états des USA. (entrecoupée de sessions d’enregistrement de ce qui allait devenir "these beautiful ghosts"). La tournée ira de la côté est à la côte ouest mais passera également par Hong Kong, le Japon, l'Europe, puis de nouveau à Londres et un léger détour par l'Espagne. Puis, encore plus d'écriture (en France), une petite tournée en Australie (en compagnie de Nick Moorbath, le claviériste occasionnel de ride) et encore quelques shows en Espagne.

Mark rentra alors en France pendant l’été 2004 pour terminer l’écriture de son album !

Le reste de l'année a été ponctué par quelques concerts en compagnie de goldrush dont une apparition sur la scène « John Peel » de Glastonbury. Mark a également été contacté par le duo français rinôçérôse pour écrire et enregistrer quelques voix pour leur nouvel album chez V2.

Motivé et rassuré par l’inspiration trouvée lors de ses nombreux voyages, Mark revient à New York au début de 2005 pour travailler avec le producteur Bill Racine (sparklehorse, mercury rev, flaming lips).

"These beautiful ghosts" s'ouvre avec la "snow in mexico", une chanson à la fois éthérée et intense qui parle des incidents qui peuvent survenir entre les gens. Inspiré par un titre de journal, Mark explique : "cette chanson parle de la façon dont les gens peuvent souffler le chaud et froid, soit une minute avec tel état d’esprit et puis complètement différente la minute d’après."

Texturalement, le disque contient cette ambiance atmosphérique qui n’est pas sans rappeler Ride. Pour s’en rendre compte, il suffit d’écouter un titre comme « gravity flow ». Mark s’explique encore : "j'ai voulu faire un album qui a un certain poids et un certain contenu émotif, mais j’ai voulu également qu’il soit agréable à écouter." La qualité émotive du disque ne s’est pas égarée dans une surcharge de production. Les chansons sont très soignées au niveau du son mais l’essentiel et l’émotion reste palpable comme dans cette merveille de pop qu’est « to get me through », ainsi que dans la magnifique « summer turns to fall » (réellement magnifiée par Robin de Goldrush et l’écriture additionnelle de Danny Power) avec ses harmonies vocales réminiscentes des meilleurs titres de Crosby, Stills, Nash & Young. Le reste du disque est caressant comme le vent du désert… Un disque mémorable, mystérieux et régénérant.