Biographie

Pop sans conteste

YéYé

On les avait croisés, l’un faisant ses classes au sein de Tahiti 80, l’autre expérimentant des sons pour la compagnie de danse contemporaine « Etant donné » ou alors comme commissaires d’exposition pour « Les années pop » au centre Georges Pompidou .
Ils avaient fait sensation au Japon et aux Etats-Unis avec leur single « Eurostar » classé dans les charts avec au chant la sémillante Shivika des américains « Papa’s Fritas » ou encore sur des compilations chics à travers le monde ou lors de concerts surprises.

Et puis plus rien. David Leloup et Fabrice Hubert sont restés cachés dans leur studio à s’amuser avec leurs nouveaux jouets, bidouiller des sons, expérimenter. Mais pour concrétiser leurs nouveaux morceaux, le duo a demandé à Sice (ex Boo Radleys – UK), Jon Auer (The Posies – US), Mark Gardener (ex Ride – UK) et Héléna Noguerra de les rejoindre. Ensemble, aidés par des vins français et de la bière anglaise, ils ont préparé un album où se croisent l’indie pop des années 90, la disco de Giorgio Moroder et les sons electro si spécifiques aux français.

2010 sort « My trap », un album d’une classe folle où les mélodies pop s’écoutent autant sur le dance floor qu’au fond d’un lit avec le cerveau embrumé. On y trouve, pêle-même, « My trap » qui, en plus du titre de l’album, est également le morceau d’ouverture qui annonce la couleur juste avant le très baggy 2.0 « slim day », « Pope of the pop », un duo charmant formé par Sice et Héléna Noguerra pour un résultat glamour et terriblement dansant. « Supa vixen » récemment sélectionné par Philippe Starck pour ambiancer ses nouveaux hôtels, nous démontre que yé-yé a mis le songwriting en avant tout comme le merveilleux « comin’ at night » pour lequel Jon Auer nous transforme tous en midinettes. Les morceaux « Héroine », « My friend » ou « My story » nous ramènent aux plus belles heures de gloire de la pop anglaise mais avec une relecture propre à ces français qui ont la tête à Londres et les pieds sur Paris. L’élégant « Understand » s’enchaîne à souhait avec « My friend » pour une pop aérienne et futuriste. « Oxford 3 A.M » est le seul instrumental de l’album où le duo se retrouve seul dans son studio à penser à ses amis anglais sur fonds de nappes de synthétiseurs et de guitares noisy.

Sur scène, c'est accompagnés par Bastien Cantillon et David Féron que
David et Fabrice font prendre aux morceaux de yé-yé une autre dimension
et démontrent une nouvelle fois la singularité de ce groupe.

Sur leur premier album ils chantaient “Eurostar” mais avec ce nouvel Opus ils creusent un nouveau tunnel sous la manche qui pourrait les amener à côtoyer les étoiles.

(photo : David Morganti)